Dès le
milieu du XIXe
siècle, la
Côte sauvage et les plages de Belle-Île attirent les habitants des villes bretonnes du continent. Plusieurs facteurs vont permettre à Belle-Île de toucher un plus large public : - l’arrivée du chemin de fer à Auray en 1862, puis à Quiberon en 1882 ; - la construction d’un avant-port à Palais en 1890 permettant des liaisons maritimes régulières qui ne dépendent plus des marées ; - la publicité faite par les guides touristiques et les affiches de compagnies de Chemins de fer. |
affiche des Chemins de fer d'Orléans, 1897. |
guide à l'usage des baigneurs, 1853. |
carte postale avec application d'algues. |
La plage de Ramonette vers 1910. |
Au
début du XXe siècle, Belle-Île compte
déjà plusieurs hôtels, quelques résidences secondaires, des magasins de souvenirs. Un service de location de voitures attelées permet de visiter l’île. Deux sites spectaculaires (les grottes de l’Apothicairerie et du Talut) sont déjà aménagés. |
Entre les deux
guerres, le tourisme se développe. Les actions du syndicat d’initiative contribuent à faire connaître Belle-Île qui est classée « station touristique » en 1927. Plusieurs colonies de vacances s’implantent sur l’île et une Auberge de jeunesse y est créée en 1937… Depuis la fin des années 1960, un nouvel essor du tourisme a entraîné d’importants changements : - développement des lieux d’hébergement, des commerces et des restaurants ; - mise en place d’activités sportives ou culturelles ; - aménagements divers, tel celui des sentiers de randonnée… |
La plage de Donnant en été. |
Colette et Willy à Belle-Île |
Comme tous les
sites touristiques, Belle-Île a ses
célébrités. Gustave Flaubert vient sur l’île en 1847 et la décrit longuement dans son livre Par les champs et par les grèves. En 1894, l’écrivain Colette y séjourne une partie de l’été. Séduite par la « splendeur » des paysages, elle les évoquera dans La Retraite sentimentale et, bien plus tard, dans Mes apprentissages et De ma fenêtre. |
En 1894
également, la tragédienne Sarah Bernhardt achète un fortin sur l’île, à la pointe des Poulains. Pendant plus de vingt ans, elle y résidera régulièrement avec une cour d’amis, et la presse rendra souvent compte de ses séjours bellîlois. |
Sarah Bernhardt à la pointe des Poulains. |
Paysages de Port Coton et Domois, qui ont inspiré Monet. |