belle ile histoire
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Aperçu historique


Pour sa position stratégique au large des côtes bretonnes,
ses réserves en eau douce et les ressources de son agriculture,
Belle-Île fut continuellement convoitée, menacée, voire attaquée :
Par des pirates d’abord puis par les ennemis de la France,
Hollandais ou Anglais.
carte Bretagne

belle fontaine aiguage

La Belle Fontaine ou Aiguade Vauban, construite en 1696,
une réserve de 850 000 litres d’eau douce.


Du XIe siècle jusqu’au milieu du XVIe siècle,
l’île est la propriété successive de deux abbayes bretonnes :
 Redon et Quimperlé.

Des moines « missionnaires » évangélisent les insulaires,
 résistent aux incursions de pirates, défrichent les terres.

Après le rattachement de la Bretagne à la France en 1532,
les rois se préoccupent de fortifier l’île.

En 1573, ils poussent les moines de Quimperlé à la céder
 à Albert de Gondi qui a les moyens financiers de la mettre
en état de défense : une première forteresse est construite
 au-dessus du port de Palais et la ville se développe.
Gondi
Albert de Gondi

Fouquet
Nicolas Fouquet
En 1658, les Gondi, qui connaissent des difficultés financières,
vendent l’île à Nicolas Fouquet, surintendant des Finances.
Deux ans plus tard, ce dernier est arrêté et emprisonné
sur ordre du roi Louis XIV.

Il ne viendra jamais à Belle-Île.

Après la disgrâce de Fouquet, l’île devient la propriété du roi.
À sa demande, Vauban l’inspecte trois fois en 1683, 1685 et 1689.
Il transforme la forteresse des Gondi en une véritable citadelle
et fortifie certains points vulnérables de la côte.
La gestion du domaine est confiée à la Compagnie des Indes,
puis aux Fermiers généraux et enfin, en 1759, aux États de Bretagne.
la citadelle
La citadelle à l'entrée du port de Palais.

citadelle
La citadelle après le siège de 1761.
En 1761, pendant la guerre de Sept ans, les Anglais
parviennent à débarquer sur l’île et à en prendre possession.

Belle-Île est anglaise pendant deux ans, jusqu’au traité
de Paris qui la rend à la France
par le biais d’un échange avec Minorque.

Les années suivantes sont marquées par l’arrivée sur l’île en 1765
de 78 familles acadiennes (qui furent déportées et emprisonnées en
Angleterre) et par les afféagements de1766 :
les terres de Belle-Île qui appartiennent au roi sont ainsi données,
en toute propriété, aux paysans bellîlois et acadiens.

Pendant la Révolution et l’Empire,
l’île est constamment sous la menace anglaise.
Elle abrite une importante garnison, qui compte en 1794
près de 10 000 hommes (pour une population d’environ 5000 habitants).

Elle fait l’objet de nombreux travaux de fortifications
dont le plus remarquable est l’enceinte élevée
autour de la ville de Palais entre 1803 et 1814.
enceinte
L'enceinte urbaine de Palais.


Sous le Second Empire, l’Armée poursuit cet ouvrage
et perfectionne la défensede l’île
en construisant quatorze fortins
sur les points stratégiques de la côte.
fortin
Fortin du Second Empire

conserverie
Conserverie de Port Guen
Au cours du XIXe siècle, les ports de Palais et Sauzon
sont agrandis, favorisant le développement du cabotage
et de la pêche, la création de chantiers navals
et l’implantation de conserveries.

port Palais bassin Palais


Le port de Palais
à l'époque des chantiers navals et du cabotage.

L’économie insulaire profite également de la présence d’une garnison, maintenue sur l’île jusqu’en 1920,
et de l’existence d’un centre de détention : créé en 1848,
il abrite des prisonniers politiques puis, de 1880 à 1977, de jeunes délinquants.


Pendant la première guerre mondiale, Belle-Île souffre
du départ de ses pêcheurs et de ses paysans sur le front.

De 1940 jusqu’à sa libération en 1945,
elle est occupée par les Allemands qui fortifient ses côtes.

Aujourd’hui, les activités traditionnelles liées à la pêche
et à l’agriculture sont devenues secondaires
et l’économie de l’île est essentiellement tournée vers le tourisme.
Palais aujourd'hui
Le port de Palais aujourd'hui